16•Les branlotins du COVID-19

16•Les branlotins du COVID-19

Épisode 16, Covid-19, mai 2020

Une affaire de zizi

Nous vivons une époque formidable qui a vu le développement d’internet et des réseaux sociaux. Songez au progrès accompli depuis l’âge des cavernes. Puisque l’on peut maintenant, sur les écrans de nos smartphones, tablettes et autres ordinateurs, voir un homme politique exhiber son chibre à l’air libre. Il peut le mettre en branle afin de jouir pleinement du pouvoir de dire aux Français ce qu’il y a lieu de faire ou de ne pas faire. Grâce aux réseaux sociaux, on peut donc se poser sérieusement la question de savoir enfin si nos hommes politiques ne seraient pas finalement tous des branlotins. Car les liens entre Popol et la sphère politique ont de tout temps existé. Ils étaient toutefois, jusqu’à cette année mémorable de 2020, soumis à une omerta implacable.

Pourquoi revenir sur ce qui faisait la une des médias juste avant un confinement d’ampleur mondial ? Parce que le couillon qui exhibe son zizi exhibé a occupé les plus hautes fonctions de l’État. Il va donc nous permettre de clouer le bec à tous ceux qui seraient tentés de s’attaquer aux libertés fondamentales de tout être humain. Comme circuler librement sans être espionné en permanence. Choisir sans contraintes la manière dont on veut être soigné en cas de maladie. Être libre d’avoir des étreintes physiques avec qui l’on veut quel que soit son sexe, sa religion, son ethnie ou sa couleur de peau. Car derrière la pantalonnade médiatique autour du COVID-19, se joue, au nom d’un idéal sécuritaire, une restriction drastique de ces droits fondamentaux. 

Chiffres et contexte

Hors de question de remettre en cause ici le dévouement sans bornes dont ont fait preuve les soignants pour soigner les malades dans les services de réanimation. Je veux porter plutôt un regard critique sur la manière dont on a terrorisé la population. Ceci pour lui faire admettre des choses qu’elle aurait refusées de manière catégorique en temps normal. Depuis le début du confinement jusqu’à sa fin, j’ai eu l’impression que l’on nous jouait une comédie savamment orchestrée. Tout d’abord une avalanche de chiffres qui sans un contexte ne veulent rien dire du tout.

Ainsi, si je vous dis 307 929, que dites-vous ? Rien bien sûr, car ce chiffre en soi ne veut rien dire. Si maintenant je dis 307 929 euros. Un grand sourire va s’afficher si vous pensez à une réduction d’impôts. J’aurais pu aussi dire 307 929 morts dans le monde entier imputés au COVID-19 au 16 mai 2020 à 11 h 32 du matin. Là c’est tout de suite beaucoup moins drôle. Toutefois, on n’est pas plus avancé pour autant. Car il est impossible de savoir comment ce chiffre a été obtenu. En effet ce chiffre serait significatif si l’on avait pratiqué systématiquement 307 929 tests de détection du SARS-CoV-2 sur les personnes décédées. Ceci afin de vérifier si le virus était toujours là au moment du décès.

Quelle case cocher ?

Car sachez-le, on peut être infecté, tomber malade, aller à l’hôpital, être guéri du virus et mourir quand même. Car les réactions en chaîne ont une caractéristique. S’il est très facile de les initier (infection), il peut être extraordinairement difficile de les stopper. D’où les chroniques 12 à 15, où j’ai pris soin de vous expliquer les différentes cascades mortifères visant à noyer les cellules infectées sous une trombe d’eau. Tout n’est cependant pas compris. Ainsi, l’on sait que c’est bien l’infection virale qui initie les cascades mortifères. Toutefois, dans un faible nombre de cas, les cascades s’emballent. Elles continuent à provoquer des morts cellulaires en masse alors qu’il n’y a plus de virus.

Donc au début, la maladie est clairement d’origine virale. Elle peut cependant virer à la septicémie au bout d’une dizaine de jours environ. Tout le problème est donc de savoir quelle case administrative va être cochée par l’équipe médicale qui constate le décès. Si l’on était un tant soit peu logique, on ferait une analyse post-mortem. On pourrait ainsi cocher la case « COVID-19 » en cas de charge virale énorme. Tandis que l’on cocherait la case « choc septique » en cas de charge virale nulle. Ou, du moins, significativement inférieure à la charge virale constatée au moment de l’hospitalisation. Tout ceci suppose bien sûr que l’on ait le temps de faire des tests fiables. Il faut aussi de disposer d’un stock suffisant de matériel et de réactifs. Ceci afin de tester à la fois les personnes décédées et les personnes vivantes qui arrivent sans discontinuer.

Langue des oiseaux

Pour cette épidémie, aucune personne décédée n’a été testée par manque de temps bien sûr. Le manque cruel de moyens a été l’autre raison. Donc on coche la case COVID-19 puisque c’est la raison pour laquelle la personne a été admise à l’hôpital. Tant pis si la rigueur scientifique passe à la trappe. Le souci est bien sûr que nos hommes politiques peuvent être très occupés à se branler devant une webcam. Ne voyant pas plus loin que le bout de leur chibre, ils constateront que la case COVID-19 a été cochée. Ils n’iront pas chercher plus loin.

D’où le branle-bas (oui je sais c’est un peu facile, mais bon j’assume) de combat dans le Landerneau Gaulois. Grande mobilisation des coqs de combats sous la houlette d’un Macroléon (merci François Récif) pugnace. Ce dernier monte sur ses ergots (de seigle bien sûr), car il a les crocs. Patrick Burensteinas écrirait l’escroc, mais ceci est juste pour les initiés. Toutefois, entre montrer des crocs luisants et étincelants et mettre des picaillons sur la table, il y a un monde. Ce monde sépare la Macronie de la Trumperie, ce qui avec l’accent GI se prononce tromperie. En attendant, notre inénarrable roi à deux corps propose une royale obole de €50 par semaine. Ceci pour des étudiants en médecine qui ont vu leurs TP réorientés vers des hôpitaux sous équipés. Dans un cadre dépassant largement les 35 heures de travail légales.

Oboles et primes

Quid de cette idée géniale de proposer aux soignants des jours de vacances pris sur les heures de travail d’autres catégories socio-professionnelles ? Si j’étais médecin ou infirmière, je me sentirais insulté par cette proposition. Voir Popol déshabillé pour habiller Pierre, qui roule, mais n’amasse néanmoins pas mousse, est désolant. Car, des vies de famille et parfois même la santé ont été sacrifiées. Ceux qui ont soigné leurs semblables atteints par le virus SARS-CoV-2 attendent peut-être autre chose que des primes ponctuelles. Aussi grasses et alléchantes soient-elles. Car lesdites primes ne tomberont qu’une seule fois après le coup de feu passé. Alors qu’une augmentation significative de la paye tombe, elle, tous les mois.

Une chanson

Me vient en ce moment à l’esprit une chanson d’Éric Charden. Il s’agit d’un chanteur né au Vietnam d’un père français et d’une mère tibétaine. Elle a été écrite en 1979 avec Didier Barbelivien. Lui, a passé toute son enfance au Congo. Pour moi, 1979 a été une année mémorable car c’est l’époque où j’ai démarré ma carrière scientifique : 

« Même s’il pleut l’été sera chaud,
Dans les tee-shirts dans les maillots,
La côte d’Azur à Saint-Malo.
Dans quel été, Je vais plonger ?
J’peux plus rester, Dans mes souliers,
Je vais marcher, Sur les galets,
Où vais-je aller ? »

Les brousoufs

Verrons-nous cet été réapparaître les brousoufs ? Il s’agit d’une unité monétaire qui s’exprime en rondelles de bananes. Elle sert à négocier des objets et des denrées lorsqu’on est pauvre. La valeur brousouf est objectivement nulle (1 brousouf = €0 = $0 = ¥0 = £0 = ₹0 = ₱0 = ₪0 = FrS0). Ceci permet aux pauvres d’en acquérir de grandes quantités. La question mérite d’être posée. Quand on nous parle d’injecter des centaines de milliards dans l’économie, dois-je comprendre des milliards de brousoufs ? 

Revenons à nos 307 929 morts du « COVID-19 ». Admettons que tous ces braves gens sont bien morts à cause du virus SARS-CoV-2. Pas d’une fragilité quelconque qui vous fait passer de vie à trépas, quelle que soit la cause de la maladie. Ce chiffre ne signifie rien du tout en soi, tant qu’on ne le resitue pas dans un certain contexte. Je peux, par exemple, ajouter un autre chiffre. Qui stipule, qu’à la même date et à la même heure, 4 556 961 personnes ont été testées positives au COVID-19 dans le monde. Ceci me donne un taux de létalité de 307 929×100/4 556 961 = 6,76 %. L’avantage de considérer le monde entier et non un seul pays, c’est que cela lisse les petites magouilles nationalistes. L’idée des magouilles est évidemment de « démontrer » qu’un gouvernement s’en sort mieux que les autres.

De la règle de trois

Le taux de létalité (nombre de décès par rapport au nombre de personnes infectées) ne veut pas non plus dire grand-chose. Car on ne recense que les personnes testées qui ont eu des symptômes. On oublie les porteurs sains qui ont été malades, mais qui sont restés chez eux. Fort heureusement, on peut s’affranchir aisément de ce problème, en considérant le taux de mortalité. Il s’agit ici du nombre de décès rapporté à l’ensemble d’une population. Dans le cas présent, on trouve 307 929×100/7 784 844 000 = 0,0040 % sur une durée de 6 mois (décembre 2019-mai 2020).

Une bonne vieille règle de trois nous permet donc de prévoir, si l’épidémie ne se calme pas d’ici là, un taux de mortalité d’ici décembre 2020 de 0,004×12/6 = 0,0080 %. Comme l’épidémie est en fait en train de se terminer, le taux réel de mortalité sur l’année sera sûrement inférieur à ce chiffre. Oublions cela pour l’instant et prenons le pire des scénarios en considération, celui où l’épidémie ne fléchit pas.

Comparaison avec la grippe

Que faire d’un tel chiffre ? On peut le comparer, par exemple, au taux de mortalité de la grippe saisonnière. Selon l’OMS, la grippe est responsable de 650 000 décès par an. Soit un taux de mortalité annuel de 0,0084 %. Voyez-vous le hic ? La plupart des dirigeants de cette planète ont choisi de provoquer une crise économique, sociale, et psychologique d’une ampleur mondiale. Cette crise risque de dépasser de très loin la terrible récession de 1929. Alors que le taux de mortalité du COVID-19 a très peu de chances de dépasser celui d’une grippe saisonnière. Grippe qui revient tous les ans et contre laquelle on n’a jamais cherché à se protéger dans le passé.

Ce que je dis, chiffres à l’appui, c’est que l’on nous mène en bateau depuis le début. Je prends conscience que toutes ces interdictions de se bécoter, de s’enlacer, de poser sa serviette sur une plage, d’aller boire un verre avec les copains ont pour seul but de tester in vivo mon aptitude au télétravail. Ou alors, ma capacité à supporter des lois liberticides. J’ai donc un peu les crocs devant tous ces escrocs. Des branlotins vous dis-je. Pas besoin d’avoir fait Math Sup pour s’en rendre compte. Car une simple règle de trois suffit…

Par Marc HENRY

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