Astéroïdes

Astéroïdes

Le système solaire

Lors de la formation du système solaire, la nébuleuse primitive s’est condensée pour former officiellement 8 planètes : Mercure, Vénus, Terre, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune. En effet, après sa découverte en 1930, Pluton fut considéré comme la neuvième planète du système solaire. Mais, on a découvert, en 2005, un objet céleste, Éris, ayant une masse supérieure d’environ 27% à celle de Pluton. Une telle découverte a remis en question le statut de planète pour Pluton. En août 2006, les astronomes décidèrent d’attribuer le statut de planète à tout corps céleste capable d’éliminer de son voisinage tous les objets ayant une taille qui lui soit comparable.

Or, ce n’est pas le cas de Pluton qui partage son espace avec plus d’un millier d’objets célestes. Tous situés au-delà de la planète Neptune. D’où la décision de déclasser Pluton. Donc, de la mettre au rang de planète naine en compagnie d’Éris ou de Cérès. Rappelons que la découverte de cette dernière planète date 1801. Et, qu’il s’agit de l’objet le plus massif de la ceinture d’astéroïdes située entre les orbites de Mars et Jupiter. De fait, sur cette même orbite, on trouve quatre autres astéroïdes nommés Pallas (1802), Junon (1804), Vesta (1807), Astrée (1845). Ainsi que des milliers d’autres, découverts au fil des siècles.

Une ceinture d’astéroïdes

On sait donc depuis longtemps qu’une ceinture d’astéroïdes sépare les planètes telluriques des planètes gazeuses. On s’est dans un premier temps demandé si cette ceinture d’astéroïdes ne provenait pas de l’explosion d’une planète. Celle-ci aurait eu une orbite planétaire similaire à celle prévue par la loi Titius-Bode (2.8 UA, soit 478.72 millions de kilomètres). Le fait que la masse de cette ceinture d’astéroïdes soit inférieure à celle de la Lune rend cette hypothèse peu crédible.

En fait, il semblerait que ce soit la présence de la planète Jupiter qui aurait empêché l’accrétion de ces blocs rocheux. Ces astéroïdes se seraient alors répartis tout autour du Soleil jusqu’à recouvrir leur orbite et former une ceinture. Cette théorie est appuyée par le fait que la ceinture possède des trous dans la distribution des orbites au sein de la ceinture. Ces orbites vides sont précisément celles dont la périodicité est égale à une fraction simple de celle de Jupiter (la moitié, le tiers, etc.) :

Résonance

Lorsqu’un tel rapport simple existe entre la périodicité de l’orbite météoritique et celle de Jupiter, les deux corps célestes se retrouvent régulièrement dans des configurations identiques. Dans ce cas, la force gravitationnelle de Jupiter va agir toujours dans le même sens. Ceci créée donc sur le long terme un phénomène de résonance qui engendre une déviation de trajectoire. D’où un changement de période de l’objet. Toutes les orbites qui sont en résonance avec celle de Jupiter se trouvent donc dépeuplées. C’est ce phénomène qui empêcherait la formation d’une cinquième planète tellurique après Mars.

Sur cette orbite, on distingue la ceinture principale. Celle-ci se trouve localisée entre Mars et Jupiter entre 2 UA et 4 UA. Elle est composée d’astéroïdes divisés en sous-groupes nommés en fonction de leur astéroïde principal : Hungarias, Floras, Phocaea, Koronis, Eos, Themis, Cybeles, et Hildas. Il existe aussi trois groupes appelés Troyens, Thulé et Hilda. Ces derniers sont situés non loin des points de Lagrange de Jupiter (60° devant et derrière, sur son orbite).

Les centaures

Il existe également des astres, les “Centaures”, qui sont à la fois comètes et astéroïdes. Ces derniers se sont échappés de la Ceinture de Kuiper. Il s’agit d’objets de 100 à 400 km de diamètre. Ils se déplacent autour du Soleil sur des orbites allongées au voisinage de Saturne, Uranus et Neptune. Les Centaures ont très probablement une composition glacée similaire aux comètes. Et, d’ailleurs, Chiron, l’un d’entre eux est maintenant classifié comme une comète.

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