Épisode 12, Covid-19, mai 2020
Vous avez dit justice ?
Nous allons aujourd’hui pénétrer dans un tribunal cellulaire, l’inflammasome. Ceci afin de voir la justice expéditive qui s’y déroule. Avant de commencer, je tiens à rappeler qu’un tribunal cellulaire n’est pas là pour permettre à une cellule attaquée de se défendre. Le tribunal organise plutôt sa mise à mort. Car, toute infection, remet en cause la bonne santé de l’organisme qui héberge des microbes. Or, tout doit être fait pour que le corps survive. Il n’y a donc aucune clémence aussi bien pour les agents infectieux que pour les cellules infectées. Tous doivent mourir pour le bien-être commun des cellules saines non infectées. C’est d’ailleurs exactement la même chose pour notre justice. Cette dernière n’est pas là pour défendre des individus. Son unique but est de s’assurer que la société qui a voté les lois de justice perdure le plus longtemps possible.
Mesuré à cet aulne, l’individu ne compte pas. Il sera, de fait, toujours sacrifié sans état d’âme pour la bonne cause, celle de la société. Ainsi, si on a le choix entre un accord à l’amiable et un procès, il est toujours préférable d’éviter le procès. Car la sentence sera toujours en faveur de la société qui a produit le corpus de lois. Rappelons que corpus est le mot latin pour le corps qui se dit soma en grec ancien. C’est aussi tout le sens de la locution latine, sed lex, dura lex. Elle signifie que c’est la loi et rien d’autre que la loi, aussi dure soit-elle.
Les experts
À l’instar du tribunal civil, mettre en branle un inflammasome aboutit à une cascade irréversible d’actes mortifères. Ici, les biologistes moléculaires avec leurs acronymes moyenâgeux incompréhensibles pour le commun des mortels, sont comme les juges avec leur vocabulaire juridique très particulier. Il y a toutefois une différence de taille. Car, le jargon juridique se rattache, comme le jargon chimique, à un lexique très précis et codifié. Pour sa part, le jargon biologique, et par voie de conséquence médical, est un gigantesque fatras de termes sans queue ni tête. Le sujet de l’inflammation est donc, comme la justice, un sujet extrêmement complexe et rebutant pour les non-initiés. Certains pourront d’ailleurs se demander, à quoi bon s’occuper d’un tel sujet.
La réponse est que si l’on ne comprend pas ce qui va suivre, le seul recours sera de croire aveuglément ce que disent les experts du sujet. Or, le rôle d’un expert recruté par un tribunal est de produire des rapports. Ceci afin de permettre aux juges de trancher en faveur de la société et non en faveur des individus. C’est précisément le drame de cette épidémie de COVID-19. Ici, en raison de la complexité du sujet et de l’ignorance des dirigeants, les experts sont dotés d’un pouvoir décisionnel énorme. Pensons à cette clique d’experts qui conseille le gouvernement pour le COVID-19. Elle se fiche bien sûr pas mal des individus. Car les experts sont là pour qu’un système médical basé sur la chimie et les vaccins perdure. Ils se fichent pas mal que la population puisse être heureuse et en bonne santé.
Vaccination
Leur devise pourrait être, sed chymia, dura chymia. Absolument aucune place n’est laissée à l’homéopathie, à la phytothérapie, à l’aromathérapie ou aux médecines vibratoires par les ondes électromagnétiques ou sonores. Ainsi, il existe mille façons de se protéger contre les virus ou les bactéries un peu trop turbulents. Nos experts ne connaissent, eux, que le vaccin. Je rappelle ici que le principe de la vaccination est d’inoculer sciemment une toxine afin de mobiliser la police immunitaire et les tribunaux cellulaires. D’où une poussée de fièvre totalement artificielle, mais censée être salvatrice lors d’une infection ultérieure. Sur le papier le raisonnement est impeccable. Sauf que dans la réalité, il peut y avoir des effets secondaires terribles, voire parfois même des morts.
Car dans un vaccin, on trouve bien sûr les empreintes digitales des microbes réputés comme dangereux. Hélas, il y a aussi des adjuvants qui sont un cocktail de produits chimiques facilitant la réponse immunitaire. Regardez la liste de ces adjuvants (https://www.infovaccin.fr/composants.html). On y trouve un véritable inventaire à la Prévert, où chaque adjuvant mériterait une chronique à lui tout seul. Pour se justifier, les experts du sujet évoquent l’incontournable balance bénéfice/risque. Toutefois une telle balance s’applique à la société et non à l’individu. Car à l’aulne de cette balance une certaine quantité de décès est tout à fait tolérable. Ceci pour que les individus qui arrivent à survivre puissent continuer à travailler, même en cas d’épidémie avérée. L’idée est que perdure une certaine forme de société basée sur le profit et le lucre.
Essais randomisés
On retrouve ici bien sûr le couple balance/épée(vaccin) d’une justice dénuée de tout scrupule. C’est essentiellement la raison pour laquelle ces experts « scientifiques » se permettent de prendre des décisions inhumaines. Ainsi, parents et grand-parents ont dû affronter seuls et sans protection cette nouvelle maladie. Avec toutes les conséquences funestes que l’on connaît. Ce sont les mêmes experts qui afin, de prouver l’utilité d’un nouveau gadget chimique ou biologique, organisent des essais randomisés en double aveugle. Essais qui peuvent avoir de terribles conséquences.
Pour l’individu qui reçoit la molécule active bien sûr. Car, pas de chance pour lui, le produit était finalement une belle saloperie. Celui qui reçoit le placebo n’est pas épargné non plus. Pour lui aussi c’est pas de chance. On disposait d’un bon produit qui aurait pu le guérir. Hélas, il n’a reçu à la place qu’un simple placebo. D’où l’utilité de bien comprendre comment fonctionnent les tribunaux, aussi bien civils que cellulaires. Il faut comprendre qu’un malade est un individu unique, et non un maillon interchangeable d’une société qui a besoin de travailleurs. Ce dernier doit se décider à suivre un traitement chimique ou biologique en toute connaissance de cause. Même si des experts en blouse blanche, au sourire mielleux, proposent des traitements qualifiés d’inoffensifs.
Le tribunal NRLP3
Deux protéines virales du SARS-CoV-2 activent le tribunal NRLP3. La première se trouve codée dans le cadre de lecture ouvert 3a. Cette protéine est un canal qui autorise la sortie du potassium intracellulaire. La deuxième est la protéine E, qui est un canal calcique également perméable au sodium et au potassium. C’est en effet l’entrée du calcium en milieu intracellulaire ou bien la fuite du potassium de ce même milieu qui jouent le rôle de sirène d’alarme. Ces alarmes mobilisent la police et la troupe judiciaire NLRP3. Le tribunal NLRP3 est en fait un inflammasome de type pyroptosome. Trois racines grecques forment ce mot savant : pyros qui signifie « feu », ptôsis qui signifie « chute » et soma qui signifie « corps ». On parle donc ici de mort (chute) cellulaire (corps) par les flammes (feu).
Afin de satisfaire toute curiosité malsaine de la part de mes lecteurs, l’acronyme NLRP3 signifie en gros : récepteur à nucléotides de troisième type avec un domaine oligomérisé à leucines répétées et un domaine pyrine. Bon, vous voyez le problème. Rien ne vous suggère qu’il s’agit d’un récepteur présent sur la piste du cirque cellulaire et non en bordure de ladite piste. Comme nos fameux récepteurs de type génial de la chronique n°10. Le fait que ce récepteur soit du troisième type signifie bien sûr qu’il y en a bien d’autres. Ils ont la même structure générale, mais ne réalisent pas les mêmes fonctions. La lettre N est la première lettre du mot « nucléotide ». Sa présence indique que le récepteur est chargé de détecter de l’ARN ou de l’ADN sur la piste du cirque cellulaire.
Pyroptose
Car, dans une cellule à noyau dite eucaryote, tout ADN dénudé, c’est-à-dire un Mr. Loyal complètement à poil, sur la piste est signe que quelque chose ne tourne pas rond dans le cirque. D’où la réunion en urgence du tribunal NLRP3. Dans une cellule un tel attroupement de protéines ne présage rien de bon. Or, il y a une chose que les virus craignent par-dessus tout. Ce sont les verdicts de pyroptose lancés par le tribunal NLRP3 contre une cellule où s’active un virus n’a pas fini son travail de réplication. En tuant la cellule pendant que le virus se réplique, on tue par la même occasion dans l’œuf les virus qui n’ont pas eu le temps d’être assemblés. Tout virus qui se respecte déploie donc des trésors d’ingéniosité pour inhiber la formation du tribunal NLRP3.
Dès sa naissance, un programme de mort par suicide équipe toute cellule vivante. Un tel programme s’active dès qu’il y a réception d’un stimulus mortifère. Les bourreaux cellulaires appartiennent à une famille de protéines appelées caspases (contraction des mots cystéine, aspartate et protéase). Ces caspases sont des ciseaux à protéines. Les pro-caspases sont pour leur part des protéines dormantes. Elles ne se réveillent que lorsque l’ordonnance mortifère arrive du tribunal. L’ordre est alors donné de cliver toute pro-caspase au niveau d’un résidu aspartate afin de la libérer du résidu cystéinyl qui l’inactivait.
Repliements de la mort
Pour le tribunal NLRP3, le greffier enregistrant la sentence de mort prend la forme d’une protéine d’adaptation nommée PYCARD. Une telle protéine est composée de deux domaines protéiques en interaction. Le premier domaine PYD (acronyme pour domaine « pyrine ») se trouve sur le bout « amine » de la protéine PYCARD. Ce bout est apte à se replier sur lui-même pour former un motif regroupant un faisceau de six hélices. On forme ainsi un repliement de la mort. Le motif pyrine est un véritable aimant capable d’attirer à lui d’autres domaines pyrine présents sur d’autres protéines.
Le bout carboxylate de PYCARD possède pour sa part un domaine CARD (acronyme pour domaine de recrutement et d’activation d’une caspase). La protéine PYCARD se trouve dans les granules des monocytes et des macrophages. Une fois la cellule infectée, elle est immédiatement relocalisée dans le cytoplasme, l’espace péri-nucléaire, le réticulum endoplasmique et les mitochondries. Cette relocalisation provoque l’auto-assemblage du tribunal NLRP3 par attraction entre domaines pyrines PYD dotés de repliements de la mort. Les récepteurs à nucléotides vagabonds (NLRs) sont pour leur part dotés de domaines CARD. Ces domaines sont aptes à se lier aux formes inactives de caspases du premier type (pro-caspase-1).
Cascade inflammatoire
Suite à l’agrégation des domaines CARD, les pro-caspase-1 se retrouvent clivées au niveau d’un résidu aspartate. Ce clivage permet de libérer les caspases-1 du résidu cystéinyl qui les inactivaient. L’enzyme caspase-1 ainsi activée va à son tour cliver des pro-protéines précurseurs de deux cytokines inflammatoires. La première est l’interleukine de type 1-bêta (IL-1-bêta). Il s’agit d’un véritable un lance-flammes capable d’induire la fièvre avec une activité spécifique de 10-20 milliardièmes de grammes par kilogramme.
La deuxième cytokine est l’interleukine de type 18 (IL-18). Son rôle est d’activer, via la production d’interféron gamma (IFN-gamma), les lymphocytes auxiliaires Th, cytotoxiques TC ou tueurs naturels NK. L’activation de la caspase-1 va aussi provoquer le clivage de la protéine Gasdermine-D pour qu’elle relâche son fragment N-terminal. Le rôle de ce fragment est de venir s’enchâsser dans la membrane lipidique. Ceci entraîne l’ouverture d’un pore qui tuera la cellule infectée par vidange de son cytoplasme dans le milieu extracellulaire. Simultanément, il y aura amplification de la réponse inflammatoire. Autrement dit, l’incendie allumé va se propager. Dans la prochaine chronique je décrirai le deuxième tribunal AIM2 activé lui aussi par le virus SARS-CoV-2.
Par Marc HENRY
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