Jean-Marc Ferrand (1958-2020)

Jean-Marc Ferrand (1958-2020)

Art et science

Bien triste nouvelle ce matin. Je viens d’apprendre que mon beau-frère Jean-Marc Ferrand, alias JM ou Jihème, est décédé hier soir à l’hôpital de Martigues. Je n’ai donc pas le cœur à travailler aujourd’hui. Or, depuis quelque temps, suite à ma mise en retraite prévue pour septembre 2020, j’envisageais sérieusement d’ouvrir beaucoup plus mon site aux artistes. Car art ou science, côté intuition, c’est un peu le même combat, mais pas avec les mêmes outils.

La différence c’est que l’artiste sait que sans l’intuition il ne serait rien. Alors que le scientifique pense avec l’intuition, mais ne veut pas le reconnaître. Il y a très peu de chances que le décès de Jihème, grand défenseur de la cause des rhinocéros, ne fasse pas la une des journaux. Aussi vais-je ici lui rendre l’hommage qu’il mérite amplement. Car son parcours mérite d’être mieux connu et il n’est plus là pour nous en parler. Donc, salut l’artiste. Tous ceux qui t’ont bien connu ne manqueront pas de trinquer une dernière fois.

“Dans le brouillard” par Igor Zenin qui illustre ce qui peut arriver lorsque l’Art rencontre la Science…

L’homme

Photo de classe avec Jean-Marc Ferrand (encadré en rouge)

Parcours

Jean-Marc Ferrand est né le 14 avril 1958 et c’était donc un solide gaillard de 62 ans. Il était mon aîné de quelques mois. De 1969 à 1980, on le trouve au Lycée Guillaume Budé à Limeil-Brévannes (voir photo). Guillaume Budé (1467-1540) était un savant ayant embrassé toutes les sciences, théologie, jurisprudence, mathématiques, philologie. Jihème, fut donc à bonne école. De 1983 à 1986, il est ergothérapeute à l’hôpital d’Argenteuil. Puis il devient santonnier et potier, puis sculpteur, puis ferronnier et puis de nouveau sculpteur. Il a longtemps habité Saze, un petit village à 10 km d’Avignon, ma ville de naissance.

Marquis de Sade

Il semblerait que le nom “Saze” évoque, dès 1171, la famille de Sade, l’une des plus anciennes maisons de Provence. Le plus célèbre des Sade est sans conteste Donatien Alphonse François de Sade, alias le Divin Marquis. Cet héritier de la maison de Sade s’est en effet rendu célèbre pour ses écrits et ses habitudes jugées immoraux. Le mot « sadisme » fait d’ailleurs référence aux actes de cruauté décrits dans ses œuvres. Jihème s’est marié avec ma sœur, Christine Henry, en l’an 2000.

Mariage

Un beau mariage entre deux artistes sous le soleil de Provence qui aura duré 20 ans. Quelles années ! Christine dessine et peint en effet des foulards pour la maison Hermès (voir http://www.christinehenry.fr). Jihème pour sa part travaille le métal et fait des sculptures. Les voici tous les deux en mai 1998 encadrant mon père. La scène se déroule dans la cour de ma maison à Vendenheim pour célébrer une communion.

Jean-Marc Ferrand, Philippe Henry et Christine Henry en mai 1998 à Vendenheim (67)

Le sculpteur

Le train fantôme

Son œuvre la plus célèbre et qui est déjà passée à la postérité peut être contemplée à Sorgues (84). Juste en sortant de la gare SNCF. Le mémorial du train fantôme est là, ciment moulé et béton, hauteur 4,5 mètres. Il a été inauguré le 20 septembre 1991. Il commémore l’odyssée des 700 déportés du train fantôme. Entre le 30 juin et le 28 août 1944, ce train a circulé sur le réseau ferré français. Il transportait des hommes et des femmes entassés dans des conditions effroyables dans des wagons pour terminer son parcours à Dachau.

Sorgues fut une étape mémorable de ce trajet. Le 18 août 1944, les déportés, à bout de forces, après une marche forcée de 17 km depuis Roquemaure, sous un soleil accablant, rejoignirent la gare de Sorgues. Jihème a immortalisé leurs visages dans la pierre. Le jeudi 31 mai 2018 vers 16 h 30, la foudre s’abat sur un arbre situé devant la gare de la ville de Sorgues. Le monument du train fantôme est endommagé, mais il sera heureusement restauré toujours par Jihème en 2019.

Sorgues se souvient de ce terrible jour du 18 août 1944

Les inspirateurs de Jihème

Voici ce qu’il nous apprend sur ses inspirateurs : «Taquinant la sculpture pendant quelques années, j’ai assez vite compris l’essence même de la sculpture. Trois ‘maîtres’ se sont imposés : Rodin, César et Giacometti. Ce dernier était plus accessible pour moi. D’ailleurs il m’a emmerdé souvent (ne pas faire du Giacometti). Les 2 autres m’ont été inaccessibles, pour X raisons. Ils ont tout compris à la matière et à la forme, ce sont des géants ! J’ai eu la chance de boire un coup avec César, il était mélancolique devant la fontaine Stravinski à Paris après la mort de son pote Tinguely. Mélancolique aussi de ne pas avoir une expo à Beaubourg. Il ne la verra pas de son vivant, je l’admire toujours ! ». Pas aussi toujours très tendre, le Jihème. Voici ce que lui inspire un rhinocéros réalisé avec des sièges de tracteurs, l’une des toute dernière création de l’artiste espagnol Miquel Aparici.

«Bon, conclusion Miquel Aparici ne comprend rien aux pachydermes. Ce qui me fait chier c’est des mecs qu’ont un atelier d’enfer comme un showroom et qui sont financés par l’establishement du monde de l’art. Ceci pour créer des sculptures qui ne tiennent pas la route. C’est pas du Rodin, de la Camille ou du Giacometti. Bon filez moi de l’argent et je vous en fait un de rhino qui déchire la savanne. Waldo tu connais mon exigence. Une exigence qui fait que finalement je fais rien, à moins que la vie me laisse du temps. Ceci dit c’est bien qu’un artiste s’occupe des rhinos. Et il faut que je me calme sur mon niveau d’exigence artistique.»

Ah, Jihème et les rhinocéros, c’était un peu comme ma mère et ses coqs. Sauf que lui, il se contentait de photos. Il suffit d’aller voir sa page FB.

Jean-Marc Ferrand dans son atelier de Saze…

Le ferronnier d’art

Jihème était un artiste complet. Voici un portail et son portillon forgé par Jihème pour la maison qu’occupa ma mère à Saze avant son décès. Alors que je prenais mon petit déjeuner le 21 août 2009, des pensées ont assailli mon esprit. Les voici. La première chose qui saute aux yeux est une connexion évidente avec l’astrologie. On remarque ainsi la présence d’un soleil émettant des rayons vers douze petites ogives. La barre horizontale du milieu symbolise la ligne d’horizon allant de l’ascendant à l’est (gauche) vers le descendant à l’ouest (droite). Les montants verticaux symbolisent le méridien origine allant du fond du ciel au nord (bas) vers le milieu de ciel au sud (haut).

Lumière

Prises ensemble ces barres métalliques forment une croix dont le milieu symbolise la place qu’occupe l’être humain dans le monde. Dans la partie haute, les deux arcs de cercle à gauche et à droite symbolisent le globe solaire au lever ou au coucher. À partir de ces arcs de cercle, Jihème a choisi de représenter 14 rayons lumineux triangulaires éclairant les 12 ogives. Ces 12 ogives symbolise aussi bien les 12 signes zodiacaux que les 12 maisons astrologiques. On remarquera que les rayons sont de longueurs inégales. Le fait que ces rayons soient des triangles scalènes est un hommage appuyé à Platon.

Par ces triangles, l’artiste symbolise l’apparence du ciel à midi (bleu) et lors du lever ou du coucher du soleil (rouge). En effet, la physique nous apprend que la sensation de rouge est associée à une grande longueur d’onde. La sensation de bleu correspond, elle, à des courtes longueurs d’onde. Jihème tente donc de nous faire passer le message qu’astrologie et science ne sont pas incompatibles mais complémentaires. Il pousse même le vice à orienter la pointe du triangle vers le soleil et le plus petit côté du triangle vers l’extérieur. Il veut ainsi faire comprendre que lorsque la lumière s’éloigne du soleil il y a une légère dispersion spectrale. Ceci est évidemment en plein accord avec les lois de l’électromagnétisme. Chapeau bas, l’artiste ! 

Ogives

D’autre part les ogives font immédiatement penser aux églises gothiques. Jihème rajoute donc une dimension religieuse aux deux autres dimensions astrologique et scientifique déjà invoquées. On peut aussi penser à la forme de certaines huttes africaines. Jihème nous renvoie ici à nos origines. Car la science moderne a récemment démontré que toute l’humanité possédait un ancêtre commun né en Afrique il y a quelques centaines de milliers d’années. Ce malgré son extrême diversité ethnique.

De nouveau, chapeau bas, l’artiste ! L’espièglerie de Jihème se révèle par le fait que la forme ogivale se retrouve aussi dans certaines clochettes. Il devient alors évident qu’il cherche à attirer notre attention sur son œuvre par tous les moyens visuels et sonores. Lorsque l’on regarde le portail attentivement on peut entendre le son des douze clochettes gravées dans le métal. Encore plus fort, la forme ogivale possède en son sommet une fronce où le rayon de courbure de la forme rebrousse. Ceci implique une concentration de l’énergie appelée « caustique » en optique. Quelle malice pour nous trimballer ainsi dans le triangle astrologie-science-religion.

L’air

Oui, ce portail est décidément assez peu banal… Passons maintenant au choix de représenter 14 rayons lumineux pointant vers une sphère céleste symbolisant le cinquième élément Platonicien. Ce choix astucieux génère quatre secteurs ne correspondant à aucune ogive. Deux sont à l’extrême gauche et deux à l’extrême droite. Ils symbolisent les deux couches principales (troposphère et stratosphère) de l’atmosphère terrestre faisant tampon entre le vide spatial et la matière terrestre condensée ou gazeuse. On notera donc ce souci du détail scientifique en complète résonance avec la tradition. Car le nombre 14 = 7×2 symbolise l’univers créé (ciel + terre = 3 + 4 = 7) élaborant la vie via la sexualité (masculin + féminin = 2). 

L’eau

Au-dessous de la ligne d’horizon, Jihème a choisi de représenter six rayons lumineux en provenance eux aussi du soleil, mais situé au-dessus de l’horizon. Pourquoi ? L’interprétation la plus simple est que le soleil se reflète dans quelque chose de transparent qui ne peut être évidemment que de l’eau. L’artiste évoque ainsi sa passion pour la mer en suggérant un lever ou un coucher de soleil sur une mer plate. Cette évocation de l’élément eau est d’ailleurs parfaitement logique. Car l’élément terre est évoqué par le métal du portail qui nous rappelle la nature chimique du noyau terrestre. L’élément feu est aussi là avec le soleil.

L’élément eau est donc symbolisé par la réduction du nombre de rayons lumineux de 14 à 6 en bas. Ceci suggère que l’eau absorbe eau une partie de la lumière, d’où sa couleur bleue. Les quatre éléments rajoutent donc une dimension supplémentaire de nature alchimique aux dimensions astrologiques, scientifiques ou religieuses. Au fait pourquoi seulement 6 rayons ? Ici aussi l’artiste tente de mettre notre sagacité à l’épreuve. Il nous suggère peut-être que ce portail est un objet de la vie quotidienne symbolisée par la maison VI en astrologie. À moins qu’il ne s’agisse d’un clin d’œil au fait que selon la Genèse, le monde fut créé en six jours. Car le sixième jour est celui de la création de l’être humain.

La psyché

D’autres y verront le symbole des six planètes majeures éclairées par le soleil (Mercure, Vénus, Lune, Mars, Jupiter et Saturne). Les Chinois y verront le nombre du ciel. Jihème tient à faire savoir aux mathématiciens que le nombre six, est le seul nombre égal à la somme ou au produit de ses diviseurs (1+2+3 = 1x2x3 = 6). Cette combinaison unique de la source (1), de la dualité primordiale (2) et de la trinité (3) symbolise donc aussi une certaine forme de perfection et de beauté. Il y a aussi une dimension psychique. Car le fait de projeter beaucoup de lumière vers le milieu de ciel que vers le fond du ciel trahit peut-être une certaine peur de soi. Ceci est confirmé par le choix de placer la serrure à gauche (vers le moi) plutôt qu’à droite (vers l’autre). 

La psyché

Il nous reste enfin à considérer le portillon. Ici l’axe méridien a été supprimé pour ne retenir que l’axe d’horizon. On retrouve la dimension astrologique avec une référence évidente à la lune via le croissant placé dans la partie basse du portillon. Ici la lune éclaire le haut du portillon (les autres) au moyen de 9 rayons lumineux de taille inégale. Le bas qui symbolise le moi, reste dans la pénombre. Le haut du portillon arrondi (et non horizontal) symbolise la boîte crânienne Il s’agit donc ici bien d’une lumière intérieure (l’inconscient symbolisé par le croissant de lune) qui illumine le cerveau siège de la conscience (limité par la boîte crânienne).

Si tel est bien le cas, alors la longueur des rayons symbolise la profondeur de la lumière psychique, plutôt que le simple reflet de la lumière solaire par la surface lunaire. Le choix du nombre 9 peut aussi être mis en résonance avec le choix du nombre 6 pour le bas du portail puisque 9 = 3x3x1. Avec cette triple manifestation de la trinité, Jihème nous indique que le monde lunaire est bien le monde des dieux et de la divinité. Car il reflète plus nos états intérieurs (l’inconscient) que notre conscience évoluant dans le monde terrestre gouverné par le 6.

Dualité

De plus, le chiffre 6 se représente comme un chiffre 9 ayants subis une rotation de 180°. On voit donc comment Jihème prend un malin plaisir à jouer de la dualité soleil (portail) – lune (portillon). Il profite d’un portail pour transposer un véritable drame de nature cosmique. D’une part la lutte entre la conscience où règne le moi et l’inconscient où s’agite dans l’ombre des dieux tout-puissants. D’autre part un drame de la vie de tous les jours. Car je peux rentrer dans la demeure en voiture par le portail terrestre ou à pied, par la voie divine du portillon… Enfin Jihème place à nouveau la serrure du portillon sur la gauche. Faut-il y voir la volonté de notre société de verrouiller son féminin au profit de valeurs plus masculines ? Allez savoir…

Grille et pergolas

La grille du cabanon de Port-Saint-Louis du Rhône

Jihème et Waldo (deuxième identité de Christine), toute une histoire forgée dans l’acier comme le montre cette jolie grille imaginée et fabriquée pour une fenêtre du cabanon de Port-Saint-Louis du Rhône. Chapeau bas l’artiste !

Quelques pergolas forgées par Jean-Marc Ferrand

Le scientifique

Comme nous me montre son portail, Jihème ne crachait pas sur la science. Il était fasciné par le cosmos et la physique quantique. Ainsi, lors de l’été 2015, il poste sur sa page FB, le lien suivant :

Pendant ce temps, j’étais en pleine rédaction de mon livre consacré à l’eau et à la physique quantique. Toujours sur sa page FB, on trouve aussi des tas d’images du télescope Hubble révélant les magnifiques formes des planètes du système solaire. Les maths ne lui faisaient pas peur, comme en témoigne cette devinette du 30 avril 2020. À propos de son atelier, il aimait aussi dire : «Le plus dur c’est de freiner l’entropie ». Ce lien m’a aussi beaucoup fait rire : Vous voyez une protéine myosine sortir une Endorphine le long d’un filament pour la partie interne du cortex pariétal du cerveau qui génère le bonheur. 

Le musicien

Je n’ai jamais vu Jihème jouer d’un instrument. En revanche, il était incollable en jazz. Comme il le dit sur sa page FB : «Je ne mets que des albums dont j’ai usé les sillons dans ma chambre à force de réécouter, rechercher un passage, un solo…, peut pas tout mettre non plus, j’ai eu des périodes Yes, Genesis, même Zappa, voir jazz, mais ceux qui m’ont extirpé de la variétoche quand j’étais môme ce sont les Beatles tendance Lennon, qui m’ont permis d’aborder l’explosion 69/70 et toutes les seventies si riches. »

Jacques Higelin

Voici ce qu’il écrit à propos de la mort de Jacques Higelin : 

«La dernière fois que je l’ai vu, il prenait des photos dans Saze, près de l’ancienne maison de Corinne Duboscq, et Peewee François Solo. Je lui ai dit “Salut Jacques”. Il m’a fait un signe de la main en souriant. Une manière de me remercier de pas lui casser les couilles peut-être. Sinon la première fois dans les années 70, c’était dans une MJC en banlieue Parisienne. On était une vingtaine, c’était son époque Rock (BBH) c’était la fête ! Je l’ai vu ensuite plusieurs fois dans des plus grandes salles, et j’ai toujours eu du bol que ce jour-là il se sentait bien. Des concerts de presque 4 h et du délire d’impros festives, de grands moments ! ».

Son avis sur les chanteurs et les groupes qu’il aimait.

Janis Joplin

«Puisque l’été nous quitte, un petit summertime supplémentaire avec l’immense JANIS».

Metallica

«Les forgerons de METALLICA, j’ai peur pour les tendinites du batteur…».

Calvin Russell

«Monsieur Paul Personne avec Monsieur Calvin Russell, Deux grands ! »

«Monsieur Calvin Russel, Texan mal aimé chez lui qui est venu faire carrière en France (une fois n’est pas coutume). Ce n’était pas un vrai texan. Il a des origines Comanche, une tronche ravagée, une voix blues, une image de clochard céleste chère à Kérouac. Un super mec qui donne envie de s’enfiler une bouteille de jack sans modération. Bon c’est vrai qu’il est mort en 2011 d’un cancer du foie… ».

Led Zeppelin

«Ma musique du dimanche soir 8/10 quand Led Zep invite un Neil Young déchaîné……… La magie des rencontres d’artistes ».

«Il n’y aurait pas eu Chuck Berry dans les années 50/60, un génie ne serait peut être pas né dans les années 60/70».

Rory Gallagher

«Faudrait peut-être pas l’oublier l’irlandais ! » :

Sweet Home Chicago

«Aujourd’hui j’ai perdu un pote. Je chante un blues pour combattre le blues : »

Le philosophe

Une pensée d’actualité glanée sur la page FB de Jihème

«Je trouve qu’on manque de rêve. Souvent on devient taxé d’utopiste irresponsable. Alors je pense à ce petit pays le Bhoutan. Eux ils ont inventé le BNB pour se substituer au diktat du PIB(produit intérieur brut). Le BNB, c’est le (bonheur national brut), ils essayent d’indexer leur vie sur ce critère. Bien sûr cela ne marche pas bien, mais ils ont le mérite d’essayer. Rêvons et essayons des choses impossibles pour fracturer nos raisons étriquées… »

«J’aime beaucoup ce dessin, il y a toutes nos sensibilités qui se versent en larmes, bleu, blanc, rouge, sur les joues d’une femme qui peut représenter l’avenir et la paix. »

La France entière pleure la disparition de Jean-Marc…

Le pêcheur

La prise du jour pour Jihème, pêcheur hors pair.

Jihème était aussi passionné de pêche et de bateaux. Il avait donc aussi son petit cabanon à Port Saint-Louis du Rhône, lieu d’ancrage de son bateau. Jihème ne pêchera plus désormais. Je terminerais par cette sculpture de l’artiste Bruno Catalano intitulée «Les Voyageurs ». C’est une sculpture, qui symbolise le vide créé par le fait de quitter son pays, sa famille, son peuple … pour une autre vie. So long, man, tu vas laisser un grand vide à Saze et à Port Saint-Louis du Rhône. Ton souvenir ne mourra pas. Car même si ta page FB disparaît, je m’engage à perpétuer ta mémoire sur internet.

Jean-Marc est parti ailleurs. Toutefois, un peu de lui reste ici via ses réalisations artistiques
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