88•Chemtrails ou Contrails ?

88•Chemtrails ou Contrails ?

Changement climatique et géo-ingénierie


Cette chronique se donne pour objectif de faire le point sur la réalité des phénomènes appelés « chemtrails ». Car, ce terme revient de manière récurrente sur les réseaux sociaux. Il suggère que l’on utilise le transport aérien pour “pulvériser” divers agents chimiques. Ainsi, on mentionne très souvent le baryum, l’aluminium, ou divers contaminants de nature biologique. Ceci, dans le but de manipuler les conditions météorologiques. Ou bien alors de contrôler les populations ou de propager des pandémies. L’idée serait aussi d’influencer psychologiquement les masses pour lutter contre le soi-disant « changement climatique » ». L’appellation “Chemtrails” est fréquemment synonyme de « géo-ingénierie ».


Toutefois, la très grande majorité des pouvoirs en place, qualifient ces « chemtrails » de délire conspirationniste. Ici, on évoque, généralement, les « contrails », c’est-à-dire, des traînées de condensation. On se veut rassurant en expliquant que tout cela n’a absolument rien à voir avec la géo-ingénierie. Le problème est ici que la plupart des dirigeants mondiaux sont des pervers notoires. Et, tout pervers qui se respecte maîtrise parfaitement l’inversion de valeur. Bref, vous voyez une chose. Dans le cas présent, des traînées blanches plus ou moins persistantes dans le ciel. Ces traînées proviennent toujours d’un avion. Un pervers admettra que ces traînées existent bel et bien. Mais, il aura le talent de vous persuader qu’il existe une explication naturelle. Bref, que vous êtes mal informés. Pire, que vous voyez le mal partout où il ne se trouve pas.

Perversité et corruption


Comment faire la part des choses ? Qui a raison ? Les pouvoirs publics aux mains de pervers ? Ou bien des individus courageux et lucides qui dénoncent une dérive totalitaire ? Normalement, l’outil qui permet d’y voir clair est le recours à la méthode scientifique. Sauf, que les scientifiques peuvent aisément être corrompus par les pouvoirs en place. Les méthodes de corruption sont classiques. Honneurs et prix associés à la perception de sommes d’argent substantielles. Postes de pouvoir au sein d’institutions scientifiques prestigieuses et de très haute réputation. Invitations à faire des conférences plénières lors de grandes manifestations scientifiques. Omniprésence dans les médias à la botte de gouvernants mégalomanes.


Bref, il existe des scientifiques vertueux. Et, d’autres qui sont totalement véreux et compromis jusqu’à la moelle. À chacun de se faire sa propre opinion, au vu du parcours de celui ou celle qui prétend être scientifique. La première chose à vérifier est que le scientifique possède un indice de Hirsch (indice-h) significatif. La chronique n° 22, intitulée « Qu’est-ce qu’un bon chercheur ? », vous rafraîchira la mémoire. 

Indice de Hirsch h


Pour simplifier, un scientifique « normal » avec N années de recherches à son actif, doit avoir h ≈ N. Par exemple, j’ai commencé ma carrière en 1981 comme « attaché de recherche au CNRS ». D’où, en 2024, N = 2024 – 1981 = 43 années de recherches. Or, selon le moteur de recherche « Google Scholar », j’ai, à la date d’aujourd’hui, un indice-h = 42. Je suis donc dans les clous pour m’exprimer au nom de la science. Et, ce, dans ma spécialité qui est la chimie. Mais, mon domaine de recherches est l’eau. D’où des compétences avérées également en physique ainsi qu’en « sciences de la terre » et « sciences de la vie ». 


Ensuite, l’idéal est que la personne concernée soit à la retraite. Ceci assure qu’elle possède une bonne expérience. Et, surtout, qu’elle ne peut plus occuper un poste à responsabilité. Car, les récompenses et les honneurs vont, en priorité, aux directeurs et autres professeurs en charge d’une unité active. Là aussi, je suis dans les clous. D’où ma relative neutralité dans ce dossier sulfureux des chemtrails. Je n’ai, effet, rien à gagner, ni rien à perdre en disant les choses comme elles sont.

Réchauffement climatique


Avant toute chose, il convient d’être clair. La notion de réchauffement climatique lié à un soi-disant « effet de serre » de certaines molécules est une arnaque. Voir la chronique n° 74 : « Délires hygiénique, climatique et énergétique », pour se rafraîchir la mémoire. Pour être bref, une serre éclairée par le soleil chauffe. Mais, sachez que l’augmentation de température que l’on constate ne provient pas du rayonnement solaire infrarouge supposé être piégé dans la serre. La preuve est simple. Il suffit de fabriquer une serre dont les parois sont en chlorure de sodium. Parce que cette matière possède la propriété d’être totalement transparente aux infrarouges. Autrement dit, ici, impossible de piéger l’infrarouge. Puisque ce rayonnement est transféré avec une efficacité de 100% à l’extérieur de la serre.

Impossible, donc, de réfléchir une quelconque longueur d’onde vers l’intérieur. Et, pourtant, cette serre verra sa température augmenter. Et, ce, exactement de la même manière qu’une serre en verre… Qui, elle, piège certaines longueurs d’onde infrarouge. Conclusion sans appel : l’effet de serre n’est en rien lié à un quelconque piégeage d’un rayonnement infrarouge. L’explication est beaucoup plus simple. C’est l’absence de convection qui est responsable de l’augmentation de la température. Et, ceci se produit, que les parois soient en verre ou en NaCl. 

Effet de serre


Parler d’effet de serre sur une planète au sein d’une atmosphère livrée aux courants de convection est donc une absurdité totale. Parler de « gaz à effet de serre », vapeur d’eau ou dioxyde de carbone, peu importe, c’est faire preuve, au mieux, d’une totale ignorance. Au pire, c’est la preuve d’une profonde malhonnêteté intellectuelle. Et, dans ce cas-là, on peut déceler une perversité à déformer ainsi la réalité scientifique. Bref, terroriser la population afin de lui faire accepter des mesures de contrôles totalitaires. Ou bien, pire encore. Priver l’humanité des bienfaits liés à l’ensoleillement. Ensoleillement qui est une chose gratuite. Ceci afin qu’elle devienne malade ou en mauvaise santé. D’où, toute une panoplie de médicaments ou de vaccins, qui, eux, bien évidemment, payants.

Traînées de condensation

Venons-en maintenant aux contrails ou « trainées de condensation ». Une contrail est un nuage artificiel contenant des cristaux de glace. Ceux-ci se forment généralement derrière les avions à réaction dans la haute troposphère. Mais, également, dans la basse stratosphère. À la sortie des réacteurs de l’avion, les contrails ressemblent initialement à une bande blanche. Bande qui peut se dissiper très rapidement. Mais, qui peut aussi s’étendre et persister pendant quelques minutes, voire quelques heures. Sa formation est due à l’augmentation de l’humidité relative dans le panache d’échappement du moteur. Ceci, en raison du mélange des gaz d’échappement chauds et humides avec l’air ambiant froid. Or, le kérosène, se compose principalement d’hydrocarbures. Après combustion, il produit ainsi surtout des gaz d’échappement chauds et humides :

CxHy + (x + ¼y)O₂ = x CO₂ + ½y H₂O

Pour chaque gramme de fuel brûlé par un avion, on retrouve dans son panache environ 12 grammes de gaz d’échappement, 1,4 g de vapeur d’eau pour un dégagement calorifique de 10 000 calories. De plus, chaque gramme de gaz d’échappement se mélange avec N grammes d’air. Typiquement, on a 60 ≤ N≤ 7 000. Or, la chaleur spécifique de l’air vaut 0,24 kcal·kg-1·K-1. D’où un accroissement de température de l’air valant : ∆T = 10 000/(12×N×0.24) K. On constate ainsi que N×∆T = 3472 K. Vu la plage de variation de N, on s’attend alors à ce que 0,5 K ≤ ∆T ≤ 60 K.

Air humide à 100%

L’humidité ajoutée à l’air peut, pour sa part, s’écrit : ∆w = (1,4×1000)/(12×N) g·kg-1. Par conséquent, le rapport entre l’augmentation d’humidité et l’augmentation de température s’exprime comme : ∆w/∆T = 0,0336 g·kg-1·K-1. On remarque que ce rapport ne dépend pas de la valeur de N. Par conséquent, selon la pression, la température et l’humidité relative (RH) initiale, ainsi que selon la valeur de N, l’air ambiant peut se retrouver saturé ou pas en vapeur d’eau, après passage d’un avion. 

Supposons maintenant que la température de l’air ambiant soit suffisamment basse. Alors, l’humidité contenue dans le panache du moteur peut provoquer une sursaturation en vapeur d’eau. Pour fixer les idées, soit un échauffement de l’air ∆T = 5°C pour une pression de 500 hPa. Rappelons que la relation entre pression atmosphérique p(z) en hPa et altitude z en mètres s’écrit :


p(z) = 1013,25×[1 – 0,0065×z/288,15]5,255

Par conséquent, prendre p(z) = 500 hPa signifie que l’avion vole à une altitude de 5 575 mètres. Dans ces conditions, supposons que si l’atmosphère possède une humidité relative RH = 100%. Il en découle alors que l’avion rendra l’air sursaturé en vapeur d’eau pour toute température extérieure telle que -80°C ≤ T ≤ -40°C. Toutefois, si ∆T = 40°C, ce ne sera si T ≤ -70°C que l’air deviendra sursaturé.

Air avec humidité relative RH

Supposons à présent que la pression extérieure soit de 100 hPa. Ici, l’avion vole donc à une altitude de 15 800 mètres. D’où une température extérieure inférieure à -50°C pour qu’il y ait sursaturation si ∆T = 5°C. Tandis que pour ∆T = 40°C, il faudra que T ≤ -70°C.


Résumons. Soit un air d’humidité relative RH = 100%. Pour qu’il y ait sursaturation après passage de l’avion, il faut que l’air soit le plus froid possible. Que le vol ait lieu à basse altitude (forte pression). Et, que le mélange entre air et gaz d’échappement soit le meilleur possible (faible ∆T ou grande valeur de N). 


Toutefois, l’air possède rarement un taux d’humidité relative de 100%. Mais, si w est le taux de mélange initial et wsw le taux de mélange à saturation, alors on peut écrire que w = wsw(RH/100). D’où une quantité d’eau nécessaire pour maintenir l’air en sursaturation durant son réchauffement :


∆w = (1,4×1000)/(12×N) – wsw(1 – RH/100) -> ∆w/∆T = 0.0336 – wsw(1 – RH/100)/∆T


Ainsi, si ∆T = 5°C, pour RH = 60%, on aura : ∆w/∆T = 0.0336 – 0.08×wsw. Tout ceci (figure ci-dessus) permet de déterminer la température critique TC pour laquelle il y aura sursaturation pour différentes conditions initiales de pression p(z), d’humidité relative RH et de taux de mélange N. La ligne en pointillé montre l’humidité nécessaire pour maintenir une sursaturation de l’air dans une atmosphère saturée chauffée de ∆T = 5°C.

Cristaux de glace


Notons que tout ceci n’explique en rien le panache blanc observé à l’arrière des avions. En effet, la condition que l’air soit en sursaturation est nécessaire pour pouvoir observer le panache blanc. Mais, elle n’est pas suffisante. Pour que l’on puisse effectivement voir le panache, il faut qu’il se forme des cristaux de glace. Ceci est général automatique puisque les températures critiques sont largement négatives. Par conséquent, même si la vapeur passe d’abord par un état liquide, elle se trouve, de fait, en surfusion et gèle quasi instantanément. Les germes de cristallisation nécessaires pour que la glace apparaisse se trouvent déjà en abondance dans les gaz d’échappement.


Car, dans ces gaz, il y a aussi de petites quantités d’oxydes d’azote, d’hydrocarbures, de monoxyde de carbone, d’oxydes sulfuriques. Ainsi que de certaines matières organiques, d’ions chimiques, de suie. Et, aussi, de petites particules métalliques. Ces dernières jouent un rôle secondaire dans la formation des traînées de condensation. La condensation se produit principalement sur les particules de suie. Celles-ci sont présentes dès que la combustion est incomplète. Des cristaux se développent donc par dépôt, si l’humidité par rapport à la glace est supérieure au point de saturation. La formation de cristaux de glace permet d’atteindre un état d’équilibre, permettant à l’air de repasser de l’état sursaturé à l’état saturé.

Sursaturation par rapport à la glace


Par conséquent, le contrail qui se trouve à une humidité relative proche de 100% par rapport à l’eau liquide est, de fait, déjà sursaturé par rapport à la glace. Ces cristaux vont donc se développer jusqu’à ce que l’humidité relative atteigne 100% par rapport à la glace. D’où une nouvelle correction à apporter au gradient ∆w/∆T :


∆w/∆T = 0.0336 – (wsi – wsw×RH/100)/∆T


Ici, wsi est le taux de mélange à saturation par rapport à la glace et non plus celui, wsw, par rapport à l’eau liquide. Maintenant, selon les conditions météorologiques initiales et suivant le taux de mélange N, la concentration en eau « visible » peut être très variable. Des études ont ainsi montré que pour le contrail soit visible, il faut une concentration de cristaux de glace comprise entre 0,004 et 0,01 g·m-3. Si la concentration atteint 0,004 g·m-3, le contrail est à peine visible. En revanche, pour une concentration de 0,01 g·m-3, il est d’une blancheur éclatante.


Il y a donc deux conditions pour qu’un contrail se forme. Il doit y avoir saturation par rapport à l’eau liquide. Et, il faut une concentration en cristaux de glace entre 0,004 et 0,01 g·m-3. Après gel complet, le contrail ne se dissipera pas tant que la température critique d’observation sera trop haute. Il faut donc, que, par mélange, cette température critique redescende en dessous de la température de l’air environnant. Par conséquent, si le point de formation du contrail se trouve sur la courbe de saturation par rapport à l’eau liquide, son point de disparition, lui, se trouve sur la courbe de saturation par rapport à la glace.

Un exemple

Concrètement, soit un vol à une altitude de 11 777 mètres, correspondant à une pression atmosphérique de 200 hPa. Si la température est de -60°C et l’humidité relative de 60%, un panache se formera dès que N atteindra la valeur 150. Et, ce panache durera tant que N n’aura pas atteint la valeur 3700. Le panache ne sera plus visible, mais il restera une faible traînée jusqu’à ce que N atteigne la valeur de 7 000. Toutefois, si la température n’est que -50°C, aucun contrail ne se formera. Car, il n’y aura jamais, dans le panache, de saturation par rapport à l’eau.

On peut aussi s’intéresser uniquement au fait de savoir si un contrail va se former. Le graphe suivant donne la température maximale pour qu’un contrail se forme en fonction de la pression (altitude) et de l’humidité relative. Ces courbes permettent également de savoir quelle humidité relative initiale est nécessaire pour avoir un contrail à une température et pression donnée.

Graphique de l’humidité relative nécessaire à la formation d’une traînée de condensation en fonction de la pression et de la température de l’environnement.

Pour utiliser le graphe, on sélectionne une pression et une température afin de savoir à quel taux d’humidité relative, on aura formation de contrails. Si le point considéré se trouve à la droite de la ligne des 100%, il est très peu probable qu’un panache se forme. Car, dans ce cas, l’atmosphère sera rarement en sursaturation par rapport à l’eau. Si, par contre, le point se trouve à gauche de la ligne à 0%, les contrails se formeront toujours, même si l’air est complètement sec. Pour tout point intermédiaire, il y aura formation des panaches si l’humidité relative est supérieure à la valeur du graphe.

Atmosphère standard

Si l’on prend l’atmosphère standard, on s’attend à ce qu’il n’y ait aucun panache en dessous de 320 hPa. Par contre, il y en aura toujours un de 205 à 240 hPa. De 240 à 320 hPa, et au-dessus de 205 hPa, il est nécessaire qu’il y ait un certain taux d’humidité dans l’air. Les masses d’air de l’arctique à basse altitude sont toujours beaucoup plus froides que l’atmosphère standard. Elles donnent donc naissance à la formation de contrails même très près de la surface terrestre. En revanche, dans les masses d’air tropicales, le froid intense en altitude augmente la probabilité d’apparition de traînées de condensation à très haute altitude.

Les taux d’humidité relative s’obtiennent, généralement, à partir d’observations impliquant des radiosondes. De telles mesures sont simultanément peu précises et rares. De manière très générale, l’humidité relative par rapport à l’eau dans la troposphère supérieure (altitudes 6-20 km) va de 40% à 90%. Ces mêmes valeurs sont de 0 à 60% dans la stratosphère (altitudes 20-50 km). 

Trois conditions

Pour résumer, il y a de trois pré-requis pour pouvoir observer des contrails : 

  1. Aucun sillage ne peut apparaître derrière un avion si l’on n’atteint pas le point de saturation en eau autorisant la transformation de toute la vapeur en eau “visible”.
  2. Après la formation des gouttelettes d’eau, le gel se produit immédiatement. Et, l’excès de vapeur dans la traînée se dépose sous forme de cristaux de glace. Ceci, jusqu’à ce que l’humidité relative dans la traînée tombe à 100 pour cent par rapport à la glace.
  3. Une teneur en cristaux de glace de 0,004 g·m-3 permet l’apparition d’une traînée légère. Pour avoir une traînée bien visible, cette valeur doit passer à 0,01 g·m-3. Cette dernière condition n’a aucun effet sur la formation de la traînée. Mais, en revanche, elle influence sa dissipation.

    Un environnement trop sec ne permet pas la formation de traînées de condensation. Alors que dans un environnement plus humide, des traînées se forment. Et, leur longueur varie directement en fonction de la différence entre l’humidité relative réelle et l’humidité relative requise. Il existe également des moyens d’obtenir la distance derrière l’avion à laquelle les traînées de condensation se formeront et se dissiperont. La variable de contrôle est ici N, le taux de mélange entre l’environnement et les gaz d’échappement. Ce paramètre doit donc être traduit en termes de distance ou de temps. Et, cela implique de connaître la vitesse de l’avion, son taux de combustion du carburant, la distance radiale du point par rapport à l’axe de la traînée, ainsi que la densité et la stabilité de l’atmosphère. Toutes ces données sont difficiles à obtenir.

Observations


Une solution consiste donc à observer au lieu de vouloir calculer. Par exemple, un article [2] a observé 1778 traînées de condensation au cours de journées tirées au hasard entre le 2/09/2018 et le 27/07/2020 [2]. Sur ce total, 1569 mesures ont permis d’aller jusqu’à la dissipation des contrails. Pour les 209 autres, il n’a pas été possible de voir la disparition de la traînée de condensation. Soit, en raison de la présence de nuages. Soit, parce que la traînée s’est éloignée du cône de vision de la caméra à cause du vent.


On a ainsi pu constater que 82 % des traînées de condensation, mesurées jusqu’à leur disparition, avaient une durée de vie inférieure ou égale à une minute. La durée de vie des traînées de condensation restantes allait de quelques minutes à plusieurs dizaines de minutes. Près de 26% des traînées de condensation observées avaient une durée de vie supérieure à une minute. Du point de vue des niveaux de vol, la plupart des traînées de condensation observées (37,8%) correspondait à des vols à 11 278 m d’altitude. Les autres niveaux présentant le plus grand nombre de traînées de condensation étaient des vols à une altitude de 10 058 m, 10 668 m, 11 887 m ou 12 497 m (95% des 1778 traînées observées). Presque toutes les autres traînées de condensation provenaient d’avions volant à une altitude inférieure à 10 058 m.

Traînées persistantes

Les traînées de condensation les plus persistantes provenaient d’observations allant de 10 058 m à 12 497 mètres d’altitude. Le niveau moyen de toutes les traînées de condensation observées ayant une durée de vie supérieure à 3 minutes (230 traînées de ce type) était à 11 070 m d’altitude. Si l’on considère uniquement les traînées de condensation ayant une durée de vie supérieure à 5 minutes (179 traînées au total), le niveau moyen était de 11 000 m.

Sur la base de ces résultats, la dépendance de la durée de vie des traînées de condensation par rapport au type d’aéronef, et donc par rapport à la consommation de carburant, ne semble pas très forte. Par exemple, la consommation de carburant d’un gros porteur, le Boeing 777, est environ cinq fois supérieure à celle d’un petit porteur, le Boeing 737. Mais, la différence dans la durée de vie moyenne des traînées de condensation n’est que de 8 secondes.


Les auteurs ont ainsi pu observer que 74% de toutes les traînées de condensation ont une durée de vie inférieure à une minute. Et, ces traînées représentent 17% de la couverture réelle du ciel par les traînées de condensation.

Traînées iridescentes


Il existe aussi des traînées de condensation aérodynamique iridescentes. Dans des conditions humides, la réduction de la pression (et de la température) au-dessus d’une aile dans des conditions de portance élevée peut produire de la condensation sur l’aile. Si cela se produit en altitude dans une atmosphère sursaturée, les particules d’eau condensées se transforment en particules de glace, qui restent derrière l’avion. Cela crée une traînée de condensation aérodynamique derrière l’avion. Les particules agissent comme des “graines” dans l’atmosphère sursaturée et grossissent avec le temps. Lorsqu’elles sont rétro-éclairées par le soleil, les particules diffusent la lumière avec des couleurs qui sont déterminées par la taille des particules. 

Résumé


La notion même de réchauffement climatique lié à la présence de soi-disant « gaz à effet de serre » est un mythe. Toute personne utilisant ce type de vocabulaire participe donc à un mensonge. Reste à savoir pourquoi. Il semble évident que la plupart le font par ignorance du sujet. Ils répètent bêtement ce qui est publié un peu partout. Et, ce, aussi bien sur les réseaux sociaux, que sur internet, ou bien dans la littérature scientifique sous contrôle gouvernemental. Mais, il existe aussi clairement une petite minorité qui propage ce mensonge, sciemment, par intérêt politique ou économique. Ici, seul un anthropologue peut aider à comprendre les raisons exactes sous-jacentes à cette envie de mentir à la population.


Concernant la question des chemtrails ou des contrails. L’observation visuelle montre une durée de vie maximale de plusieurs dizaines de minutes. Par conséquent, si une traînée dure une heure ou plus, il est quasiment certain, que le panache contient autre chose que la vapeur d’eau. Reste à savoir quoi exactement. Et, là, impossible de savoir. Puisque la thèse officielle est qu’il n’y a que de l’eau… D’où, très probablement, un nouveau mensonge, conséquence direct du premier mensonge. Car, comme la vérité attire la vérité, le mensonge, lui, attire le mensonge. 

Conclusion


Voilà, donc, ce qu’il est possible de dire, en cette année 2024, sur ce sujet chaudement débattu. J’espère très sincèrement avoir apporté des éléments objectifs au débat. Car, dès qu’il y a des menteurs, tout dialogue devient impossible. Le menteur ne pourra que s’enfoncer toujours plus dans le mensonge. Et, arrivé à court d’arguments, ce seront les insultes personnelles, ou bien la violence qui prendra le relais. Le problème, ici, est que le menteur est, très souvent, une personne détenant une haute fonction politique, économique ou administrative. Alors, que celui, qui prône la vérité, est un personnage lambda, dénué de tout pouvoir politique, économique ou administratif. 


Bref, l’éternel combat entre le pot de terre et le pot de fer. Sauf que si le pot de fer casse, il est toujours possible de recoller les morceaux. Alors, qu’une fois troué, le pot de fer, doit, lui, être entièrement refondu. Ou bien alors, il doit être rafistolé avec une pièce étrangère à sa constitution propre. D’où une altération profonde de sa nature. Et, à la longue, rafistolage après rafistolage, il y a un changement de fond, pour une forme extérieure, en apparence, inaltérée et intacte. Personnellement, j’ai un faible pour le pot de terre qui, à la base, est un mélange d’eau et d’argile. Et, je n’aime pas beaucoup les pots de fer, qui sont les fils du feu et de la forge. Bonnes vacances à toutes et à tous.

Références

[1] H. Appleman, « The formation of exhaust condensation trails by jet aircraft », Bull. Am. Meteor. Soc., 34(1), 14-20 (1953).

[2] S. Lan, J. Hospodka, « Contrail lifetime in context of used flight levels », Sustainability, 14, 15877 (2022).

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