Rayons cathodiques
En 1870, le physicien et chimiste anglais William Crookes s’intéresse aux rayons cathodiques. Ces rayons sont émis par des tubes où l’on a réalisé un vide poussé. Les tubes sont munis de deux électrodes métalliques auxquelles on applique un fort potentiel électrique. Crookes découvre que ces rayons provoquent des phénomènes de phosphorescence sur les objets qui sont irradiés. Le soir du 8 novembre 1895 le physicien allemand Wilhelm Röntgen observe la décharge d’un tube de Crookes. Le tube est complètement enrobé de carton noir et scellé pour en exclure toute lumière. Il est aussi placé dans une chambre noire.
Röntgen observe ainsi qu’un carton couvert d’un côté de platinocyanure de baryum devient fluorescent lorsqu”il est frappé par les rayons émis du tube. Le phénomène est observable jusqu’à une distance de deux mètres. Lors d’expériences subséquentes, il place divers objets entre une plaque photographique et la source de rayonnement. Il se rend alors compte que ces objets ont une transparence variable.
Crucis experimentum
Il expérimente ensuite avec la main de son épouse placée sur le parcours des rayons. Au développement, il s’aperçoit que l’image est en fait l’ombre des os de la main de son épouse. Son alliance y est clairement visible. Les os sont entourés d’une pénombre qui représente la chair de la main. La chair est donc plus perméable aux rayons que les os. À la suite d’autres expériences, Röntgen constate que les nouveaux rayons sont aussi produits par l’impact des rayons cathodiques sur un objet matériel. Parce que leur nature est encore inconnue, il leur donne le nom de rayons X.
Plus tard, Max von Lauë et ses étudiants démontreront qu’ils sont de nature électromagnétique. Tout comme la lumière. Ils diffèrent seulement par une plus haute fréquence. C’est-à-dire par une longueur d’onde extrêmement courte voisine de 0,1 nm, soit un dixième de milliardième de mètre…
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