Hier, j’ai reçu le mail suivant de mon ami musicien Tommi Jack’s. Tommi est le compositeur avec lequel je développe les musiques au diapason de l’eau (f = 429,62 Hz) :
« Pourra-t-on voir le Solfeggio maintenant sur le diapason de l’eau ? Et, éviter la fréquence 741 Hz qui est néfaste mélangée à celle de 528 Hz. Dis-moi ce que tu en penses ? »
Pour ceux qui l’ignorent encore, « Il Solfeggio » est un ensemble de fréquences sonores dépourvues de décimales. Elles auraient été apparemment utilisées dans des Chants grégoriens anciens, tels que le grand hymne à saint Jean-Baptiste. Les chants et leurs tons spéciaux étaient censés donner des bénédictions spirituelles lors des messes religieuses. Les fréquences puissantes de ce « solfège de l’âme » furent ensuite redécouvertes par le Dr Joseph Puleo.
Cela dit, un bon conseil. Dès que l’on parle de musique et de fréquences, sachez qu’il existe un site de référence. Site dont la maintenance est assurée par Emmanuel Comte. Emmanuel est le créateur du concept de sonologie et spécialiste de sono thérapie. Si alors, vous cherchez des informations sur les liens pouvant exister entre vibrations et santé, c’est sur le site d’Emmanuel Comte qu’il convient d’aller en priorité. Et, bien évidemment, Emmanuel a consacré tout un article à cette notion de Solfeggio. Voir d’ailleurs la conclusion à laquelle il arrive :
« L’affaire Solfeggio ressemble donc à une farce et un canular, et il me paraissait important de le dénoncer. Ensuite, même si en parler c’est amplifier le phénomène, cette citation vous permettra de savoir vous prémunir des mystifications présentes ou futures, grâce à la démarche scientifique que je cherche à développer et qui permet de se libérer des mémoires de mystifications embrumées qui nous engluent dans des concepts dépassés ».
(Source : https://sonologie.ca/le-mythe-du-diapason-528hz/)
Mon interprétation du Solfeggio
On ne saurait être plus clair. Mais, cependant, vu la question posée par Tommi, les explications très techniques d’Emmanuel Comte sont peut-être un obstacle. Car, tout le monde n’a pas nécessairement une culture scientifique. Par conséquent, dans la lignée de mes chroniques n° 79 et n° 80, je vais en remettre une couche pour que les choses soient bien claires.
Prenons les trois premiers chiffres différents de 0 : 1, 2 et 3.
Puis, prenons les trois derniers chiffres (7, 8 et 9) inférieurs à 10 (nombre composé) et collons-les aux trois premiers, cela donne : 17, 28 et 39.
Enfin, prenons les trois chiffres restants (4, 5 et 6) et collons-les aux nombres précédemment obtenus, cela donne : 174, 285 et 396.
On obtient ainsi les trois premières “fréquences” du soi-disant Solfeggio. Maintenant, prenons le dernier chiffre de chacun de ces trois nombres et mettons-le en première position, cela donne : 417, 528 et 639.
On obtient alors les 3 “fréquences” intermédiaires du Solfeggio. Enfin, faisons de nouveau passer le dernier chiffre de ces trois nombres en première position, on obtient : 741, 852 et 963. D’où les trois dernières “fréquences”. Tout cela n’a rien de scientifique ni de musical, c’est simplement du bidouillage numérologique pour gogos crédules.
Mon avis
Voilà, ensuite, pour emballer le tout, il suffit d’inventer toute une histoire abracadabrantesque mélangeant Égypte ancienne, chants Grégoriens et soins vibratoires… Bien sûr, un mathématicien familier avec le concept de permutation circulaire ne se laissera pas avoir. Mais, bon, tout le monde n’est pas mathématicien. Et, puis, on aime bien rêver pour s’évader de ce monde totalement étouffant, car purement matérialiste.
Par exemple, je suis spécialiste de l’eau et je m’intéresse de près au phénomène de conscience. C’est peut-être à ce stade que vous pouvez relire mes trois dernières chroniques (n° 79, n° 80 et n° 82) publiées sur ce site. Ainsi, dans la chronique n° 79, j’arrive à la conclusion qu’il n’existe que cinq racines essentielles : 0, 1, 3, 6 et 9 et que les chiffres 1, 4 et 7 partagent la même racine essentielle (1) qui est l’unité elle-même.
Cela nous indique que s’il y a un commencement (1), il doit nécessairement y avoir un progrès pour atteindre une perfection (7). Ceci, dans un cadre matériel (4). Ce triplet (1, 7, 4) acquiert ici une universalité pour tout ce qui évolue dans l’univers. Car, on peut dire que l’unité (1) se manifeste dans sa perfection par le sept (7). Ceci, afin de produire toute chose matérielle (4). Il reste alors 3 doublets (2,6) ; (3,5) et (8,9) associés à un triplet de racines essentielles (3, 6, 9). Le doublet (2,6) signifie que pour atteindre la beauté (6), il est nécessaire, avant tout, de discriminer (2). Le doublet (3,5) signifie que toute stabilité (3) conduit tôt ou tard à une crise (5). Enfin, le doublet (8,9) signifie que toute épreuve peut conduire à une mort (8). Mais, après, vient une renaissance, sous la forme de quelque chose d’entièrement neuf (9).
De la philosophie, tout simplement
Ainsi, le Feu est un principe (1) en lui-même parfait (7). Mais, il est aussi apte à transformer toute chose matérielle en cendres ou élément Terre (4). L’air est évidemment un autre principe dont la marque est le chiffre 2. De fait, l’air se compose de deux gaz diatomiques (dioxygène, O₂ et diazote, N₂). L’air (2) attise le feu pour produire de la fumée (5). Et, fait, par la même occasion, disparaître (8) toute chose. Enfin, L’eau est trois (3) dans son principe (molécule triatomique de formule H₂O) à l’état vapeur. Mais, elle peut aussi se transformer en glace hexagonale à l’état solide (6). Glace qui peut fondre pour générer l’eau liquide. Par conséquent, une nouvelle chose (9) apte à mémoriser de l’information (terme final sous la forme d’un être vivant).
Nous disposons donc de trois séquences 1-7-4 ; 2-5-8 et 3-6-9. C’est une chose tout à fait remarquable qu’il soit possible de bâtir une philosophie pleinement logique et rationnelle. Mais, il convient de toujours garder à l’esprit que cela n’est, ni de l’art (musique), ni de la science. Car, d’un point scientifique, une fréquence possède une unité, le Hertz (symbole Hz, signifiant s¯¹). Une fréquence n’a, par conséquent, aucune raison d’être un nombre entier, dépourvu de décimales. Ainsi, par exemple, lorsque j’ai calculé la fréquence de l’eau, j’ai obtenu un nombre avec une partie décimale infinie. Tronquée à deux chiffres après la virgule, cela donne : 429,62 Hz. Évidemment, je pourrais arrondir à 630 Hz. Cependant, pourquoi diable, sachant qu’il est possible de fabriquer des diapasons métalliques vibrant exactement à la fréquence de 429,62 Hz ?
Voir par exemple : https://diapasons.fr/96-diapason-de-l-eau-42962-hz
Il Solfeggio et internet
C’est en cela que le prétendu “Solfège sacré” est louche. Il s’apparente ainsi plus à de numérologie qu’à de la science ou de la musique. Sur internet, c’est encore pire. On notera que dans ce solfège sacré, il y a neuf “fréquences”. Or, dans la gamme naturelle non altérée, il n’y a que sept notes : Do (Ut), Ré, Mi, Fa, Sol, La et Si. Et, dans la philosophie hindouiste, il n’y a aussi que sept chakras. Ainsi, certains petits rigolos, suppriment les deux “fréquences” les plus basses (174 et 285), jugées trop graves. On obtient alors un jeu de sept “fréquences” qu’il est possible de mettre en correspondance avec les sept notes de musique, ou les sept chakras.
Mais, gros problème… La “fréquence” de 432 Hz ne fait pas partie de la liste. Or, certains musiciens en ont absolument besoin. Et, pour des raisons toutes aussi fumeuses les unes que les autres sur lesquelles il est inutile de revenir ici. Car, ces musiciens ignorent généralement que la fréquence quantique de la molécule d’eau est proche de 430 Hz. Valeur qui se trouve seulement deux hertz en dessous du diapason à 432 Hz. Ainsi, il apparaît parfaitement légitime de préférer un diapason à 432 Hz plutôt qu’à 440 Hz. Parce que, si l’on ramène cela à l’eau, l’écart est de 8 Hz avec la valeur de référence de 440 Hz depuis 1955. Passer de 432 Hz à 430 Hz ne devrait donc pas poser de problème pour ces musiciens adeptes du diapason à 432 Hz.
Conclusion
Pour quelle raison ne le font-ils pas ? Mystère et boule de gomme. Car, ce faisant, l’écart avec la fréquence de 440 Hz qu’ils jugent “diabolique” augmente encore… Et, surtout, plus besoin de torturer ce pauvre solfège sacré. Ceci, afin de lui faire cracher cette valeur de 432 Hz dont la caractéristique essentielle est d’être injustifiable. Tout ceci pour dire, qu’internet regorge de contradictions en matière de choix du diapason à utiliser pour faire de la musique. Adopter le diapason à 429,62 Hz est, toutefois, un bon choix. Car, cette valeur correspond bien, sur un plan physique, à une fréquence qui se mesure en hertz.
Par ailleurs, elle peut être justifiée, scientifiquement parlant, comme expliqué en détail dans ce preprint.
https://www.preprints.org/manuscript/202401.1231/v1
À chacun maintenant de faire son choix : pour le meilleur, comme pour le pire…
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